rue du Champion
Liège, Liege 4000

-- Cinéma en plein air qui questionne la ville --
Gratuit // Bar Boissons artisanales // Intermèdes musicaux par Hugo Freegow & Atka.
20h30 : Alonzo Zoo & the zoophiles (Lg)

http://www.myspace.com/alonzozooandthezoophiles
22h00 : Savage Eye
de Ben Maddow, Joseph Strick et Sidney Meyers, E.-U., 1963, 71’



http://desvisions.be/

Vous qui habitez ou fréquentez Liège et ses quartiers centraux, vous n’avez pu passer à côté du quartier Cathédrale-Nord, de ses ruelles étroites et intrigantes, de ses parkings hors-sol, de ses rez commerciaux et de ses étages décatis. Ce quartier évolue bien vite et les pouvoirs publics projettent d’accélérer sa « réhabilitation », d’autant plus depuis l’explosion de gaz de la rue Léopold toute proche. Réaffectation de la Grand-Poste (en un centre commercial « bio-ethic », ce n’est pas le cynisme qui étouffe les promoteurs...), fermeture des salons de prostitution, ouverture d’un nouveau poste de police… Les habitants du quartier s’y retrouveront-ils ? Quelle vision du centre-ville se cache derrière l’ « assainissement » du quartier ? Un foncier maîtrisé, un embourgeoisement choisi et à-propos ? Quel rôle jouent dans cette pièce les sociétés immobilières qui se meuvent dans l’ombre des vieilles bâtisses ? Quel rôle y jouent les habitants, les passants, les usagers ? Et vous, ce vendredi 6 août, quel rôle y jouerez vous ?

20h30 : Alonzo Zoo & the zoophiles (Lg)
http://www.myspace.com/alonzozooandthezoophiles

Amoureux du Disco Désespéré, vous ne serez pas déçus. Ce trio liégeois fait dans le punkfunkdiscorockrap. Avec dans le rôle du chanteur leader charismatique écorché mais néanmoins heureux d’être là, l’autrement connu Monsieur Volauvent qui de sa voix suave crachera son atypique poésie. Il sera ardu de ne pas perdre la boule (aux multiples facettes) tant vous serez tiraillés entre danser sur la musique frénétique des Zoophiles ou entrer dans l’univers bouleversant d’Alonzo Zoo, le misanthrope au coeur
tendre.

22h00 : Savage Eye
de Ben Maddow, Joseph Strick et Sidney Meyers, E.-U., 1963, 71’
Judith, jeune femme fraîchement divorcée, déboussolée par sa liberté nouvelle, tente de donner un second souffle à sa vie en se rendant à Los Angeles, oeil du cyclone de toutes les démesures américaines. Quête de sens dans une société en pleine déliquescence morale, l’errance de Judith, entre attirance et répulsion, sera aussi celle du spectateur.
Portrait sans concessions du mode de vie américain des années 50, véritable cauchemar climatisé ballotté entre vulgarité consumériste et bigoterie hypocrite, Savage Eye découpe dans un cirque humain bigarré et inquiétant des tranches de vie urbaines transformées par la caméra en autant de fulgurances désaccordées.
Pièce importante et méconnue du cinéma américain, poème visuel audacieux au rythme heurté et jazzy, précurseur de Cassavetes et de la « beat generation», un film d’une grande liberté formelle, chef d’oeuvre oublié d’une Amérique qui ausculte ses propres démons avec un oeil acéré et novateur.

Added by sans=interdit on July 9, 2010

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